De 'People of Action' vers 'Organisation d'action'

mercredi 8 septembre 2021

Bien que les Rotary Clubs de Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg apportent depuis des décennies un soutien financier et matériel suite à des catastrophes (tsunami, inondations, sécheresses, incendies, tremblements de terre, etc.) à des Clubs frères dans d'autres parties du monde ou à des organisations de secours sur le terrain, l'expérience des Clubs BeLux s'est également limitée à cela :

       soutenir indirectement l'effort de secours par le biais de clubs et d'organisations sur le terrain.

Cette fois, l'épicentre de la catastrophe était la Belgique et il y avait une "responsabilité" directe.

Une situation sans précédent ...

Introduction

Comme mentionné dans la (les) contribution(s) précédente(s) sur le thème de la DRCM, dès le "jour 1" - 15 ou 16 juillet - les Rotariens étaient sur le terrain
afin de mettre à disposition leur temps, leurs compétences, leurs connaissances et leur réseau, tant dans leur propre rue que dans la communauté au sens large.

Nettoyer, déblayer, accueillir les gens, collecter des biens, collecter des fonds ... avoir des repas préparés par les restaurants sociaux que nous soutenons, livrer des produits alimentaires et d'hygiène ... et ainsi de suite.


Tout est possible, tout est permis...

Dans cette phase initiale, les besoins étaient si grands et si aigus que toute forme d'aide, aussi désorganisée soit-elle, a contribué à alléger les souffrances des victimes.
Des dizaines de groupes spontanés de volontaires ont créé sur place un approvisionnement constant en biens de secours et en main-d'œuvre.
Le Rotary était l'un d'entre eux.

Disaster Relief (aide après catastrophe)

Disaster Relief

est

"Le processus de réponse à une situation catastrophique, en fournissant une aide humanitaire aux personnes et aux communautés qui ont souffert d'une certaine forme de catastrophe.
Il s'agit de gérer et d'éviter les risques et de préparer, soutenir et reconstruire la société lorsque des catastrophes naturelles ou d'origine humaine se produisent. "

En d'autres termes, Disaster Relief est un terme générique pour (toutes) les actions visant à soutenir les victimes et la société après une catastrophe, afin d'en limiter les conséquences et de reconstruire.


La diversité des étapes

Les différents groupes cibles ont des besoins différents au cours des étapes successives du rétablissement après une catastrophe.
D'une manière générale, les secours en cas de catastrophe se situent sur une ligne de temps comprise entre l'intervention d'urgence immédiate, à gauche, et le retour à la vie normale, à droite.

La figure ci-dessus montre les étapes successives des secours en cas de catastrophe, 1, 2A, 2B et 3.
Ils diffèrent en partie selon le type d'urgence et seront plus ou moins longs selon le lieu de la catastrophe ;
mais en général, les secours en cas de catastrophe commencent par l'aide alimentaire, l'évacuation et l'hébergement d'urgence, et la sauvegarde des infrastructures (sauvetage).
C'est la phase où une aide massive et peu structurée peut encore aboutir à un résultat réel.

Au fur et à mesure que l'on passe aux étapes suivantes, le besoin d'une assistance axée sur les processus, d'une coordination à grande échelle et plus complexe se fait sentir.

Pour le Rotary, c'est précisément cette première transition qui a été le point de réflexion où il a été déterminé que des processus plus efficaces, structurés et intégrés étaient nécessaires pour que les efforts du Rotary soient efficients et efficaces.

Dès le début, des tentatives ont été faites pour offrir une aide proactive sur une base structurelle.

La structure comme point de départ

Le Rotary BeLux est composé de centaines de Clubs répartis sur le territoire de la Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg.
Les clubs forment ensemble les Zones et les Zones forment les quatre Districts qui se trouvent dans les contours géographiques de BeLux.


Une organisation horizontale

Les districts et les zones ont peu d'importance sur le plan opérationnel. Elles s'occupent de la communication interne et externe, de la gestion des membres, des subventions, etc., mais ne sont pas les structures responsables des activités "opérationnelles" du Rotary.

Ce sont les Clubs, qui sont tous égaux et peuvent travailler ensemble spontanément, mais sans hiérarchie ni règles définies pour la coopération entre eux.


Netcentricité

En développant DRCM - Disaster Relief & Crisis Management - l'intention était de soutenir le fonctionnement et les principes organisationnels existants et de proposer une structure flexible et performante basée précisément sur la valeur ajoutée de l'"absence" de hiérarchie au sein du Rotary.

Au niveau tactique, les OSOCC ont été formés sur la base de "comités" connus et définis.

Sur le plan stratégique, le choix s'est porté sur une organisation netcentrique :

  1. - Des groupes géographiques ou fonctionnels ont été définis, qui agissent comme des cellules autonomes (expertise) au sein de l'ensemble du Rotary BeLux ; Par exemple : logistique, assistance générale, techniques de conservation, assistance psychologique, clubs en D-2160, ...

  2. - Ces cellules ne sont pas basées sur une structure de commandement universelle, mais leur composition et leur lieu de commandement sont différents et adaptés aux capacités disponibles au sein du Rotary ;
    Par exemple, le groupe des techniques de conservation peut être composé de 8 membres de différents clubs et dirigé par un club de D-2150, tandis que le groupe des contrats peut être composé de 6 membres de clubs complètement différents et dirigé par un membre d'un club de D-2130.

  3. - Le DRCM combine et coordonne tous ces "centres de compétences" en ne précisant que leur mission comme forme de pilotage ;
    et

  4. - la plateforme informatique humanitaire EDEN a été déployée pour fournir des outils et des informations unifiés et standardisés à toutes les entités du Rotary, quelles que soient leur taille, leur implication ou leur expertise.

L'organisation centrée sur le réseau suit le mouvement et est adaptée, étendue ou réduite de manière dynamique en fonction des besoins concrets de la DR.


Universalité

L'existence d'une organisation mondiale, totalement similaire, de tous les Clubs - de sorte que chacun sait comment fonctionne chaque Club - combinée au principe universel selon lequel nous ne sommes pas limités par des frontières administratives ou linguistiques, offre d'énormes avantages que ni les organisations ad hoc (bénévoles) ni les gouvernements ne peuvent avoir.

Inspiration humanitaire et militaire

OSOCC

Le concept du OSOCC de l'ONU OCHA / INSARAG a été adopté pour les Rotary clubs qui ont la responsabilité géographique des efforts de secours dans certaines zones affectées.
Nous avons remplacé "Centre" (le dernier C) par "Cellule" car nous sommes beaucoup plus petits en taille, mais les objectifs et les principes de fonctionnement sont similaires à ceux de nos grands frères humanitaires.


L/O

Chaque OSOCC dispose d'un "officier de liaison" (L/O) principal et de secours qui maintient un contact quasi quotidien avec les citoyens touchés, les autorités locales et les autres organisations sur place.

Une (petite) structure pour tous

Les clubs qui ne sont pas responsables d'une zone touchée particulière (zone d'opérations) mais qui fournissent néanmoins une assistance sont des clubs de soutien et ils établissent un lien avec les autres structures par l'intermédiaire d'un SPOC au moins ou, idéalement, de leur propre comité de DRCM si l'ampleur de leur déploiement le justifie.

Suite de l'article

Dans la prochaine contribution, nous aborderons la structuration de l'information et le système EDEN.